Vous connaissez… croire, ne pas croire. Pascal : « il faut parier… »
Hypno-thérapeute épatante, mon amie Catherine tient absolument à ce que je le fasse, ce foutu pari, accepter enfin cette foutue rencontre promise par deux médiums et les astres, n’oublions pas les astres, avec mon amoureux à venir. C’est comme ça que j’l’appelle, Mon Amoureux à venir. J’aime d’ailleurs depuis toujours la lenteur. La patience. L’impatience. Selon elle, la romanesque que je suis se satisfait de l’idée de rencontre, ne l’acceptant pas comme évidente, la crainte d’un non événement me faisant glisser alors vers une forme de raison négative.
Le vide. La vie solitaire. Les refus. Le paraître. Je ne sais exactement. Bref, je n’y crois pas. À la fin de la séance, après le temps de l’écoute, du dialogue, elle m’assène avec une force de ton dont je ne la croyais pas capable, l’ultimatum : « JE NE TE DEMANDE PAS DE CROIRE ! JE TE DEMANDE DE FAIRE.
— FAIRE LE PARI DE PASCAL –
— FAIRE !
– ALLEZ, ON VA DINER ! ».
– Dînons et faisons.
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