Tu la portes depuis des lustres. Elle fut de tous vos voyages d’été.
Italienne, en coton léger léger, le bleu ciel en est maintenant devenu bien pâle. Rien n’y fait, tu mets la main dessus à chaque nouveau pic de chaleur. Tu la veux sur toi. Elle est large, le moindre souffle d’air arrive à s’immiscer dessous et c’est un vrai bonheur. Tu aimes ses manches, larges aussi, que tu aimes remontées aux coudes. Elle a de l’allure la bougresse. Mieux, elle est magique. Quand tu la portes, l’air qui t’arrive, c’est l’air de Venise. Combien d’années n’a-t-elle pas déambulé avec toi via i campi. Combien de fois Urli n’a-t-il pas défait ses boutons. Combien de fois ne l’as-tu pas tachée par quelque glace au chocolat, à la vanille… L’air de Venise cette petite chemise bleue…


PHILIPPE GIRAULT-DAUSSAN
La vie des choses…
admin
Comme ça me fait plaisir de vous lire. Quatre mots qui font mouche !
Merci,
Anna