L’arrosage automatique du petit jardin, en bas, vient de se mettre en route, les voix et les bruits de maçons restaurant un mur extérieur, quelque part derrière, Carmina rentrant les poubelles. Les voisins du dessus « Au revoir, bonnes vacances », ils partent retrouver l’Italie. Les informations, que j’ai arrêté d’écouter. Les rideaux, tirés. La maison dans une douceur d’été. Haydn et Mozart à l’écoute. La tête dodelinant avec malice au rythme du pianoforte d’Hantaï. — Et allez savoir pourquoi j’me rappelle d’un coup la patinette bleue de la voisine d’à-côté avec laquelle je jouais avant qu’elle ne rejoigne tout l’été leur maison d’Etretat. J’ai tellement aimé cette patinette. Ne lui ai jamais demandé, à la copine, de me la prêter. Elle n’a jamais su combien je l’enviais. Vers la fin de l’après-midi, ma grand-mère nous passait systématiquement par dessus le muret mitoyen un sandwich, saucisson ou jambon. Revenant une demi-heure plus tard avec deux verres remplis de limonade. Comment dire ?
… un trésor. Trésor d’amour dirait Sollers.
*
Bennani
Moi aussi je dirai un trésor d’amour.Cette écriture simple mais bien encadrée m’entraine et me me penettre. J’aime bcp