C’est clair, ça coûte une blinde d’envoyer une équipe de journalistes et photographes au Festival de Cannes. Louer des studios pour 5/6 personnes, surtout près du Palais. À la création de l’agence il fallait se faire connaître, reconnaître, palabres etc… ce dont je suis loin d’être une reine. Mais je crois en la justice poétique et, une année, je reçus, sans que je le demande, le fameux Passe Blanc, qui donne pratiquement accès à tout. Louisette Fargette me l’avait accordé à la vue des parutions. Fierté des photographes… Les voir heureux lorsqu’une attachée de presse se promenait avec notre plaquette sous le bras.
Nous n’avons jamais voulu payer pour la moindre exclusivité. Et c’était méconnaître le talent de débrouillardise de nos photographes. Tu m’veux pas ? Tu m’auras quand même…. Ils avaient la photo.
Qu’il fallait envoyer le plus vite possible à Paris. Aller à l’aéroport, trouver un passager qui accepte de prendre le paquet de pellicules…. Les développer, choisir, dupliquer etc….
Me rappelle ce que me disait un des vendeurs qui allait à Paris Match. Au service photo, ils s’amusaient à préparer trois trophées, Or, Argent, Bronze pour l’arrivée des agences.
Je ne sais plus combien nous en avons eus…
La journée finie, à Cannes, de grandes tablées de photographes dans la pizzeria du coin. Des anecdotes des uns des autres, à hurler de rire…. c’est ça qui me reste. Ces éclats de rire.
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Dominique Hasselmann
Les plages se tournent… mais les photos (argentiques) brillent encore ! 😉
Bennani Mohamed Abdou
C’ est ça qui me reste des éclats de rire