Dimanche 2 janvier de cette année nouvelle. Douceur parisienne. Pas de vent. Jolie lumière, nuages magnifiques. Je peste de ne pouvoir photographier toutes ces beautés, mon téléphone ayant décidé de jeter l’éponge depuis deux jours. Pour le remplacer il faut désormais prendre rendez-vous, ne plus se présenter comme ça à la célèbre enseigne. Alors, je regarde le ciel, les rues, les maisons, les passants.
Je m’imbibe… et rentre. Un déjeuner rapide, bien bien déséquilibré…, demain est un autre jour…
Le téléphone étonnamment ne me manque pas. Les messages évidemment ne passent pas.
J’ai bien envoyé quelques mails ici et là.
On sonne brusquement à l’interphone. Emilia, la gardienne, me demande si elle peut laisser entrer une amie, Mumu, qui, inquiète de mon silence, a pris le train pour venir aux nouvelles.
Les anges veillent. Mumu, ne connaissait même pas le code de l’entrée de l’immeuble, n’était plus très sûre non plus du numéro de la rue. Mais elle a vu une dame devant une porte discutant avec deux amies. Elle a dit son inquiétude pour l’amie et demandé si l’une d’entre elles connaissait Anna.
– Mais oui, évidemment ! dit Emilia.
Quelle beauté d’un coup j’ai ressenti. Comme un grand soleil qui illuminait ces escaliers à la Hopper, où grimpait alors la si jolie Mumu ! Elle avait laissé son amoureux dans sa banlieue. Pris le train jusqu’au Musée d’Orsay pour venir voir où en était l’amie qui ne répondait pas au téléphone, ni le 31 décembre, ni le 1er janvier.
Etre aimée ce n’est pas rien.

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